1er juillet
C’est tout un symbole ! La Californie interdit désormais de produire et de consommer du foie gras. Le lobby des bien-pensants, protecteurs des animaux, mais consommateurs de hamburgers gonflés aux hormones l’a donc emporté. L’affaire serait ridicule si elle n’était pas le symbole de l’ambiguïté de notre relation à la nature et aux animaux. Il est certain que le gavage des oies et des canards, qui développe chez eux une superbe crise de foie n’est pas marqué au coin de la tendresse envers ces pauvres palmipèdes. Mais en est-il autrement pour l’élevage de veaux en batterie, pour les volailles dans les cages des poulaillers géants, pour en fait tous nos animaux d’élevage, et maintenant même pour les poissons ? Soyons alors végétariens, mais pourquoi s’en prendre à un foie gras dont la tradition est d’ailleurs beaucoup plus ancienne que celle de l’élevage intensif : Rome peut-être, l’Alsace au XVIIIe siècle certainement.
Autre disparition en ce 1er juillet, celle tout aussi symbolique du Minitel lancé en France en 1979 : un bel essai qui ne fut jamais transformé !
2 juillet
Chypre préside donc l’Europe ! Pas toute l’île d’ailleurs, mais seulement sa partie « grecque » désormais indépendante et devenue depuis quelques années une colonie russe ; Chypre dont l’état de santé financier laisse à désirer et qui vient de faire appel à Bruxelles… mais aussi à Moscou. Est-il bien raisonnable qu’en pleine période de crise, Chypre préside ainsi l’Europe pendant un semestre ? Les diplomates chypriotes sont certainement excellents et de toute manière le « staff » bruxellois assure l’intendance administrative. Mais sans même parler du dossier monétaire, Chypre va présider à des débats essentiels comme celui de la réforme de la PAC sans pouvoir peser de quelque poids que ce soit dans les négociations. Face à une telle présidence, le poids de la technostructure bruxelloise ne peut que se trouver renforcé au détriment des équilibres politiques. On voit bien là combien les institutions européennes se trouvent inadaptées dans une Europe à plusieurs vitesses, de 17 à 27, une Europe qui n’a pas franchi le cap du fédéralisme et qui, en ce deuxième semestre 2012, est aux limites de l’absurdité, si les Chypriotes veulent bien nous en pardonner.
3 juillet
Le Parti Révolutionnaire Institutionnel est revenu au pouvoir au Mexique ! Ce seul nom m’a toujours fait rêver surtout depuis que, à l’occasion d’une leçon en loge de l’agrégation de sciences politiques, j’ai eu à aider un candidat à plancher sur ce parti. Pendant soixante-dix ans, depuis la fin des guerres zapatistes, il a régné sur le Mexique en lui imprimant sa marque nationaliste, anticléricale et largement ouverte à la gauche des années trente. Le Mexique recueillit ainsi tant les républicains espagnols que Trotski ! Le Mexique nationalisa aussi parmi les premiers sa production de pétrole, pour créer la Pemex, devenue au fil du temps l’une des compagnies pétrolières les moins efficaces de la planète. Mais il en a été de même pour le Mexique tout entier avec un PRI qui a sombré dans le népotisme et le clientélisme. Son retour au pouvoir est avant tout lié à l’échec du président sortant qui s’est révélé incapable de contrôler la sécurité d’un pays devenu l’un des plus dangereux de la planète. Le modèle mexicain, celui de la copie servile des États-Unis, a implosé et les Mexicains s’en viennent à regretter le « bon temps » du PRI. Espérons qu’ils ne le regrettent pas, mais avaient-ils le choix ?
4 juillet
Londres est secoué par un nouveau scandale financier et les dirigeants de la Barclay’s ont été contraints à la démission. La Barclay’s était une des seules banques britanniques à être sortie à peu près indemne de la crise de 2008 : elle avait même failli acheter Lehman Brothers. Mais là, il semblerait qu’elle ait manipulé les taux courts britanniques (le LIBOR) en utilisant son poids sur la place de Londres dans la fixation de ce taux de référence pour les marchés financiers internationaux. C’est là un nouveau scandale qui vient éclabousser la City qui devient de moins en moins défendable – même pour un économiste de marché plutôt libéral –. Il est manifeste que la carence de la régulation se fait sentir de plus en plus sur des marchés de plus en plus rapides, de plus en plus complexes et que le « begnign negleet » des autorités (Bank of England et FSA) est devenu insuffisant. Et puis, sans jouer les parangons de vertu, il est manifeste aussi qu’il règne à Londres un esprit de lucre (le mot anglais de « greed » est encore plus évocateur) qui a repoussé toutes formes de barrières morales. Tout ce linge sale n’est pas bien reluisant et les « tabloïds » en font des gorges chaudes.
5 juillet
Les prix des céréales ont pris plusieurs dizaines d’euros ou de dollars la tonne en quelques jours. Le blé frôle les $ 8 le boisseau à Chicago, les 240 euros la tonne à Paris. Le maïs est presque à son plus haut niveau historique tout comme le soja. Seul, le marché du riz échappe pour l’instant aux tensions. La cause première en est simple : des incertitudes climatiques essentiellement aux États-Unis et en Russie. Dans l’un et l’autre cas, la sécheresse affecte les zones productives de blé. La Russie verrait sa production diminuer de 7 à 8 millions de tonnes, ce qui serait autant qui ne pourront être exportés de la Mer Noire vers une Méditerranée plus dépendante que jamais. Aux États-Unis, la sécheresse menace aussi les régions productrices de maïs et de soja et malgré des niveaux d’emblavement record, personne sur les marchés ne prend vraiment au sérieux les prévisions optimistes de l’USDA. Certains analystes n’hésitent pas à parler de blé à 300 euros la tonne en fin d’année.
Au-delà des aléas conjoncturels, ce qui est clair c’est que la planète céréalière reste sur le fil du rasoir, à la merci du moindre aléa climatique. Le temps de l’abondance et des excédents structurels est bien révolu. Le monde a besoin de produire pour satisfaire des besoins qui ne cessent d’augmenter. C’est cela le message des marchés.
6 juillet
Après un discours de politique générale solide, mais quelque peu terne, sans envolée lyrique que la situation économique n’autoriserait guère, le gouvernement français a fait les principales annonces de son collectif budgétaire. Là non plus rien de bien excitant, mais une sorte de bricolage qui rappelle la célèbre loi TEPA de Nicolas Sarkozy, il y a cinq ans.
Il faut réduire le déficit de 7 milliards d’euros en 2012, de 30 milliards en 2013. Le temps est trop court pour jouer sur les dépenses et donc il faut augmenter les recettes. C’est logique et il n’y aurait là rien de critiquable si ces prélèvements supplémentaires s’inscrivaient dans un véritable projet fiscal. En temps de crise, les « riches » doivent être solidaires : on revient donc à l’ancien barème de l’ISF, on supprime la défiscalisation des heures supplémentaires (là ce ne sont pas les riches), on invente une taxe sur les compagnies pétrolières qui, en fait, revient à augmenter la TIPP… Pour le reste, la réforme fiscale, s’il y en a une, est repoussée à 2013 alors que c’est maintenant durant les « Cent jours » qu’il aurait fallu la faire adopter. Cela voudrait-il dire que le gouvernement soit arrivé avec des cartons de projets vides ? Ce serait là bien inquiétant !
8 juillet
Je reçois le bulletin de l’ACCIR, l’Association Champenoise de Coopération interrégionale. C’est là une des plus anciennes ONG françaises, l’une des plus discrètes et des plus efficaces aussi. Elle a été fondée au début des années soixante-dix par des agriculteurs de Champagne. Ceux-ci ont alors accepté de donner un millième de leur récolte pour soutenir des actions de développement chez des partenaires africains. Ils sont encore aujourd’hui plus de 2000 qui ont versé en 2011 près de 150 000 euros. Fonctionnant pour l’essentiel avec des bénévoles, l’ACCIR a pu financer des projets paysans au Mali, au Burkina, au Sénégal… Des paysans français vont en Afrique et des paysans africains viennent se former en Champagne.
Au fil des ans, l’ACCIR a su évoluer, mais aussi rester fidèle à l’intuition originelle : des actions concrètes, sur le terrain, des paysans aidés par des paysans. De tout le grand mouvement de solidarité avec le Tiers Monde des années soixante-dix (modèle Frères des Hommes) il ne reste pratiquement plus rien. L’ACCIR demeure comme un beau signe d’espérance.
10 juillet
Les gouvernements se succèdent et leur politique ne change pas au moins sur un point : le prix de l’énergie. Pendant la campagne électorale, les candidats avaient déjà rivalisé d’inventivité sur les prix de l’essence et sur leur plafonnement. Avant même la campagne, le gouvernement Fillon avait gelé le prix du gaz et le gouvernement Ayrault s’apprêtait à n’accorder qu’une augmentation fort limitée lorsque le Conseil d’État a statué sur l’illégalité de la mesure prise par le précédent gouvernement.
Normalement, en effet, la fixation du prix du gaz est contrôlée par la Commission de Régulation de l’Énergie (CRE). De plus, la France importe la totalité de son gaz naturel et son prix ne peut que refléter l’évolution des prix sur le marché européen. Mais les gouvernements – de gauche comme de droite – ont du mal à abandonner en ce domaine l’illusion de leurs pouvoirs régaliens. Les Français considèrent aussi le gaz, au même titre que l’électricité comme un service public et ils estiment légitime ce type de décisions publiques.
En fait, en matière de gaz, le vrai problème est ailleurs. Aux États-Unis, le prix du gaz naturel est quatre fois inférieur à celui de l’Europe. Cela est dû au développement des gaz de schiste. Il y en a en Europe et en particulier en France. Mais là aussi, à droite comme à gauche, on ne veut pas en entendre parler et le dossier est pour l’instant totalement gelé. Nous ne voulons ni le gaz ni le prix du gaz. Voilà encore une contradiction française !
12 juillet
Tristes nouvelles en cette veille de départ en vacances. Au Mali les islamistes contrôlent désormais tout le Nord du pays en voie d’« afghanistanisation ». Au-delà de la destruction symbolique des mausolées du Tombouctou, c’est une chape de plomb qui tombe ainsi sur une société qui était au contraire exemplaire de l’Islam ouvert et tolérant des confréries.
Et puis il y a Aulnay ! PSA vient d’annoncer un plan sans précédent de réduction d’effectifs et la fermeture du site historique d’Aulnay qui était pour PSA ce que fut Billancourt pour Renault. C’est un véritable coup de massue qui tombe alors que se succèdent les dossiers au guichet Montebourg. La décision de PSA est pourtant compréhensible le marché de l’automobile européen est atone en particulier sur le créneau occupé pas les constructeurs français. PSA, d’autre part, avait conservé une implantation française forte et avait relativement peu délocalisé. La stratégie des constructeurs allemands, à base de haut de gamme, de délocalisations à l’Est est d’implantation en Chine, s’est avérée beaucoup plus payante. Malgré ses incontestables capacités d’innovation technologique, PSA se trouve aujourd’hui en difficulté tant en termes financiers que de gamme de véhicules proposés.
La fermeture d’Aulnay était probablement inéluctable : elle intervient au pire des moments et elle sera l’un des dossiers clef du nouveau gouvernement dont la marge de manœuvre est pourtant là bien faible.
13 juillet
7,6 % C’est la plus mauvaise performance trimestrielle de l’économie chinoise depuis le dernier trimestre de 2008. Ce qui se murmurait un peu partout semble donc se confirmer : la Chine garde pourtant la tête des performances économiques des pays du G20. Et pour tous les autres, pareil chiffre ferait rêver. Mais la Chine est en pleine phase de mutation, de révolution même. Il lui faut un minimum de 6 % à 7 % de croissance (les opinions divergent un peu) pour respecter ses équilibres tant économiques que sociaux. Chaque année 20 à 25 millions de campagnards migrent vers les villes : c’est là le plus important mouvement de migrations de toute l’histoire. Le moindre ralentissement de croissance aurait des conséquences désastreuses en termes de chômage et donc de déstabilisation sociale, ceci en un moment de passation de pouvoir à la tête du pays.
Théoriquement, les autorités chinoises disposent de marges de manœuvre même en tenant compte de leur volonté première de lutter contre l’inflation. Et la Banque de Chine a déjà baissé ses taux ! Il serait peut-être temps de remettre au jour un plan de relance comme celui – déjà oublié – de 2009. La Chine est en tous cas au cœur de nos doutes estivaux.
16 juillet
En 2007, Nicolas Sarkozy avait commis l’erreur de ne pas oser remettre en cause les deux symboles qu’étaient devenus l’ISF et les 35 heures. Il avait contourné le problème avec sa célèbre loi TEPA qui n’avait fait que compliquer les choses avec la défiscalisation des heures supplémentaires du corps enseignant que rien ne pouvait justifier. Quant au bouclier fiscal, il était si maladroit que même les intéressés n’y ont pas cru…
Voilà donc que le gouvernement veut revenir à la situation d’avant 2007. Pour l’ISF, il le fait sous la forme d’une contribution exceptionnelle, mais sans nous offrir la vraie réforme fiscale que la France mérite. Les riches paieront ! Cela reste un peu facile. Quant au débat sur les heures supplémentaires, on entend à nouveau la vieille antienne sur le partage du travail que plus aucun économiste n’ose défendre.
La gauche fait à rebours la même erreur que la droite en 2007 : croire que l’on peut faire l’économie de vraies réformes de fond et se contenter de piqures superficielles ; oublier aussi que l’état de grâce des « cent jours » ne dure guère.
19 juillet
En plein débat fiscal, le recrutement du joueur suédois Ibrahimovic au PSG a tout du symbole : il sera payé 14 millions d’euros net fiscal. En tenant compte des charges sociales et de la fiscalité, il coutera donc au club parisien – financé par le Qatar – 76 millions d’euros !
La bonne nouvelle est qu’enfin un sportif va rapporter à la France des recettes fiscales (une bonne cinquantaine de millions d’euros) alors qu’en général les sportifs français sont des exilés fiscaux : la délégation française aux J.O. en comptera un certain nombre, des joueurs de tennis ou de basket à Laure Manaudo (à ce propos, le journal l’Équipe a évalué le coût d’un athlète français sélectionné aux J.O. de Londres à 35000 euros financés par le contribuable… français).
La mauvaise nouvelle est bien celle de la marchandisation du sport de haut niveau. Y-a-t-il quelque logique à ce qu’un « club » (en réalité une entreprise) basé à Paris, financé par des Qataris se paie pareil mercenaire ? Le plus triste est dans la joie des supporters du PSG. À tout prendre, je préfère Thomas Voekler et sa belle équipée d’hier dans les cols pyrénéens. Lui aussi est un mercenaire du vélo, mais à taille humaine.
20 juillet
À Pékin se tient le Forum Chine-Afrique. En quelques années la Chine a supplanté les vieilles puissances coloniales pour devenir un partenaire incontournable du continent noir.
À la recherche de matières premières, la Chine exploite désormais terres et sous-sol et accepte de prendre le risque des pays les plus difficiles du Soudan au Congo. Alors que les anciennes métropoles se font timorées et parlent démocratie et droits de l’homme, les Chinois signent sans rechigner des chèques qui leur ouvrent l’accès aux ressources africaines. En quelques années, l’immigration chinoise, du coolie au manager, a remplacé dans nombre de pays libanais, grecs et indiens. La Chine a fait peu à peu de l’Afrique son pré carré.
Et ils sont bien pratiques ces Chinois ! Ils arrivent avec leur main d’œuvre, ne sont pas regardants sur les conditions de travail, ferment les yeux sur la corruption quand ils ne l’alimentent pas eux-mêmes. Ils ne font pas la morale et tiennent leurs promesses financières aussi longtemps qu’ils peuvent exploiter sol et sous-sol en toute impunité. Comment ne pas leur dérouler un tapis rouge qui malheureusement risque de déboucher sur des impasses tant économiques que politiques.
24 juillet
Pendant que l’orage gronde en Grèce, voilà menacés les derniers AAA européens à commencer par celui de l’Allemagne. Cela ne gêne guère les marchés financiers qui offrent à l’Allemagne – et même à la France – des taux courts négatifs. Néanmoins, les agences de notation n’ont pas tort de tirer ainsi la sonnette d’alarme alors que la panne européenne est autant conjoncturelle que structurelle.
À l’exception de l’Italie grâce à Mario Monti, aucun gouvernement européen n’a vraiment pris conscience de l’ampleur de la crise institutionnelle. Que la Grèce souffre un peu d’autisme, soit, mais l’Espagne, la France sont tout aussi bloquées tandis que le Royaume-Uni, goguenard, ne comprend pas que son destin est lié à celui de l’Europe. Mais le plus grave vient peut-être de l’Allemagne. À penser – à juste raison – qu’ils sont les plus vertueux des Européens, les Allemands ont – eux aussi – oublié que leur bonheur économique dépend de leurs voisins. Or pour l’instant, les politiques allemands se sont refusés à toute mise en garde vis-à-vis de leurs compatriotes. Il n’y a rien de pire qu’un vertueux borné. Mais l’avenir de l’Europe est aussi entre ses mains.
25 juillet
Quel fascinant spectacle que celui de l’ouverture des J.O. à Londres. Le cinéaste Danny Boyle a su conserver un solide sens de l’humour britannique : la Reine arrive en parachute accompagnée de James Bond et l’ineffable « Mr Bean » se mêle à l’orchestre qui interprète la musique des « Charriots de feu » avant que de rejoindre les athlètes qui préparent les J.O. de 1924 en courant sur une plage…
Humour mis à part, ce qui était frappant, c’était la mise en valeur de la Révolution industrielle anglaise, ce XIXe siècle durant lequel le Royaume-Uni fut « The first Industrial Nation ». On sentait là une certaine nostalgie pour cet âge du fer et du charbon qui poussa l’empire victorien au zénith de la planète. De manière curieuse cela fut suivi par une apologie du service de santé britannique (le National Health Service), certes sponsor de la cérémonie, mais on ne pouvait ignorer une certaine nostalgie pour l’âge d’or beveridgien, cet état providence malmené par Thatcher et Cameron. Voilà une intéressante lecture politique.
31 juillet
Nous voilà pour quinze jours en plein nationalisme sportif : on va compter les médailles et se mesurer entre grandes et moyennes nations (la « guerre de Cent Ans » franco-anglaise va battre son plein par Cameron-Hollande interposés). Au passage, on va mélanger allègrement les « grands » sports et leur cohorte de mercenaires et puis les « petits », ceux que l’on redécouvre tous les quatre ans et dont c’est en quelque sorte l’heure de gloire. Pour leurs pratiquants, souvent de « vrais » amateurs, c’est la revanche des obscurs et des sans-grade, mais qui peuvent ramener de l’or en canoé, tir à l’arc ou lutte gréco-romaine.
Bien sûr, l’immense majorité des athlètes sont des professionnels, souvent – à l’image des Chinois – en mission de représentation politique. Le sport a sa place sur l’échiquier de la géopolitique mondiale et cela au moins depuis 1936 et les jeux de Berlin. Au fond, l’étonnant est qu’il y aura encore durant quinze jours, des moments d’émotion chez tous ceux pour lesquels l’essentiel reste de participer.